Expositions - La Maréchalerie

Animort - Michel Blazy

Exposition du 06 octobre au 16 décembre 2006

Animort, Michel Blazy, La Maréchalerie, 2006 © Michel Blazy

L’exposition

À La Maréchalerie, Michel Blazy compose un paysage de sculptures, poules en crème chocolatée : Animort. Dans un décor de flocons de colle, ces « Chocopoules » apparaissent comme momifiées, pétrifiées dans des attitudes diverses, et assujetties au processus du temps. Le centre d’art, logé dans l’ancienne maréchalerie des petites écuries du Roy représentée par ses caractéristiques architecturales particulières, semble alors ressaisi par l’évocation d’une affectation animalière, en adéquation avec d’une part les composants originels, notamment la charpente, et d’autre part les nouveaux réaménagements de l’espace d’art contemporain. Produite pour l’exposition, cette installation incarne la pluralité et les différentes facettes de l’œuvre de Michel Blazy, alliant une activité du micro-vivant quasi imperceptible à un décor/environnement/espace à la limite de l’extravagance.

L’édition

L’édition-cartes postales fait suite à l’exposition Animort conçue par Michel Blazy, présentée à La Maréchalerie du 6 octobre au 16 décembre 2006.

Design graphique_pqfd
Édition_La Maréchalerie
Crédits photographiques_Michel Blazy
2006 | Coffret 15 cartes postales | 10,5 x 14,8 cm  |  4 €
ISBN 2-9525635-2-7

Édition en vente à La Maréchalerie aux horaires d'ouverture au public
Renseignements lamarechalerie@versailles.archi.fr 

L’artiste

Qu’il s’agisse d’un mur enduit de purée de carottes, de bouquets de spaghettis, d’écorces d’oranges empilées ou encore de chiens couverts de mousse à raser, les œuvres de Michel Blazy relèvent d’une curieuse contradiction. Ces sculptures associent effectivement la notion d’éphémère – œuvres en constante évolution physique – à l’objet final résultant de cette petite fabrique composée d’éléments du quotidien. Cette dualité semble toujours prégnante dans l’objet final, résultat de processus divers et variés expérimentés par l’artiste sur les matériaux organiques consommables. Noyaux, liquide vaisselle, bonbons Kréma sont ainsi soumis à de multiples transformations, qui se développent sur une surface, et Michel Blazy nous conforte ainsi dans l’idée que toutes ces choses sont bel et bien vivantes, à l’instar des animaux et végétaux qu’il scrute minutieusement avec ses photographies et ses vidéos. Si Michel Blazy expérimente à la fois la forme et la temporalité des matériaux qu’il met en scène, c’est avant tout pour soumettre la matière première de ses sculptures à des mutations minutieuses, afin de produire « un basculement dans une dimension autre, dans un ailleurs… ». Lorsqu’il rencontre une œuvre de Michel Blazy, l’observateur appréhende le dualisme des éléments, entre confrontation et cohabitation. Il rencontre à la fois le vivant et le dépérissement jusqu’à la mort, la beauté et la laideur, la fascination et la répulsion, le naturel et l’artificiel, le tout poétiquement énoncé dans cette relation entre la matière et la forme, soumis à l’influence de la transformation naturelle.