Farandoles - Jacques Julien
Exposition du 2 février au 7 avril 2007
L’exposition
A travers les médiums de la sculpture, de l’image et du verbe, Jacques Julien réinvente l’espace d’exposition de La Maréchalerie, bouscule nos codes communs de perception et suscite notre imaginaire. Dans le cadre de cette invitation à production, le sol, - un traditionnel béton ciré -, est totalement recouvert par un dallage constitué de carreaux de céramique dont certains sérigraphiés selon une composition de palindromes de Pierre Alferi en collaboration avec l’artiste, forment un pavement nous entraînant dans un jeu, entre mots croisés, jeu de mots et bons mots … Les sculptures, dont une suspendue à la charpente, poursuivent cette décomposition – recomposition de l’espace.
Dans la salle annexe, une projection de 80 images nous entraîne cette fois dans une Danse macabre revisitée, picturale, acide et dérisoire. Même si elle renvoie iconographiquement à notre propre mort, les squelettes, si peu décharnés, et accompagnés d’attributs insolites, nous comptent une histoire plus proche de la bouffonnerie que du symbole final.
Enfin, un document d’artiste, édition-objet conçue par Jacques Julien avec la participation de Pierre Alferi et partie intégrante du dispositif d’ensemble, poursuit ce voyage anti-conventionnel. Inadéquat, insensé, singulier, incongru, étrange composent le vocabulaire utilisé face au travail de Jacques Julien. La référence de son travail au domaine du sport semble nous rendre ses œuvres connues et familières. Mais cette récurrence ne reste qu’une référence, un point d’appui à des digressions formelles et spatiales, un prétexte à réflexions. Réflexion, mais non thème de recherche « art et sport », ou encore moins source de développement d’idées démonstratives d’une quelconque critique socio politique ; modèle cependant particulièrement à propos quant à son potentiel d’interrogation de la forme et de l’espace.
L’artiste
Sculpteur, Jacques Julien pose la question de l’objet, de sa forme et de sa place, de sa fonction dans l’espace, de l’objet générateur d’espace, de l’objet comme espace même, et de fait, interroge l’espace recevant l’objet, l’environnement. A travers sa sculpture, il interroge la forme et son sens. A travers les mots, Jacques Julien questionne encore la syntaxe, comme il peut bouleverser le traitement et la signification de l’image lorsqu’il réalise des films d’animation. Les supports sont multiples et sous-tendent une douce ironie. Son travail peut évoquer les icônes du sport, mais aussi bien celles du conte pour enfant, du dessin animé ou de l’histoire fantasmagorique. Les histoires qu’il nous raconte, sans être des récits, sont surprenantes, à la fois ludiques et étrangement inquiétantes, nous situant dans cet équilibre aléatoire du fil tendu entre burlesque et fin inéluctable. L’artiste bouscule, dérange peut-être, dans tous les cas modifie notre perception de l’objet et de l’espace qui le compose et qu’il compose. Si but ou fonction il y a, ce qui est loin d’être certain, il n’est sans doute pas celui de trouver ou de retrouver un sens. Il s’agit davantage de mettre en exergue un certain nombre de questionnements, sans obligation de résultats, de rester tout simplement en éveil.
L’édition
L’édition est publiée à l’occasion de l’exposition Farandoles conçue par Jacques Julien, présentée à La Maréchalerie du 2 février au 7 avril 2007.
Design graphique_pqfd
Textes_ Pierre Alferi
Illustrations_ Jacques Julien
Document d’artiste_La Maréchalerie
Crédits photographiques_Jacques Julien
2007 I 22,5 x 32 cm I 42 pages I 5 €
ISBN 2-9525635-3-5
Édition en vente à La Maréchalerie aux horaires d'ouverture au public
Renseignements lamarechalerie@versailles.archi.fr