Géographie productive : L’agence d’architecture d’Abreschviller
Diplômés : Clémentine Huck et Maël Barbe
Le projet se concentre sur la commune rurale d’Abreschviller, dans la région des Vosges, en France. Avec un point culminant à 986m, la commune compte 1413 habitants et 4127 hectares dont 90% de forêt. Abreschviller s’est développée grâce à une forte économie forestière. En 2012, en raison d’un marché international plus compétitif et d’une crise économique, Abreschviller a connu un déclin important, entraînant la disparition progressive de l’industrie forestière. La mise en place de nouvelles législations environnementales sur l’architecture avec des réductions importantes des émissions de carbone pousse les architectes à repenser leurs méthodes de construction. Le bois est un matériau particulièrement prometteur au regard de ces objectifs. Cependant, la stratégie économique et infrastructurelle de la sylviculture française ne permet pas à ce jour une production correspondant à l’échelle du territoire français.
La forêt comme ressource en bois, du point de vue de l’architecture, soulève des questions sur notre pratique future. À travers une approche architecturale, le projet vise à redessiner une économie locale sur la commune d’Abreschviller à partir d’une agence d’architecture fournissant sa propre ressource en bois issue de la forêt. La maison forestière et la scierie forment les deux programmes appartenant à la première phase : genèse de l’agence. La maison forestière est un laboratoire de recherche accueillant professionnels et apprentis. La scierie est le lieu de transformation de la grume (tronc abattu auquel on a enlevé les branches) en bois d’œuvre. Le prototype forgeant cette phase I s’inspire du principe constructif appelé « balloon frame ». C’est un principe constructif apparu dans les années 30 apparu aux Etats-Unis par la déclinaison du colombage européen.