Le projet est un habitat collectif pour famille monoparentale incluant des espaces partagés. Situé dans le quartier historique des pentes de la Croix Rousse à Lyon, celui-ci intègre des éléments typiques de l’architecture vernaculaire du site. Les façades sont colorées, ornementées d’édicules et de jalousies lyonnaises. Les ouvertures fonctionnent pour les trois bâtiments sur une trame de trois mètres, mais leur largeur et hauteur diffèrent d’un bâtiment à un autre afin d’éviter une redondance. À l’intérieur de cette cour, un élément typique de l’urbanisme lyonnais est repris; la traboule. La traboule, une circulation intra-îlot, se déroule dans cette cours et à travers des escaliers extérieurs, permettant une voie piétonne publique alternative à celle de l’escalier de la rue Pouteau. (voir photo maquette) Cette traboule se scinde en deux dont un bras est réservé aux habitants de l’îlot. Celui-ci rentre dans les bâtiments et permet une circulation intérieure desservant les trois bâtiments grâce à un couloir au-dessus du bâtiment central. Aveugle en périphérie, la traboule semi-privée est gracieusement ouvert sur la cour intérieure et surprend le promeneur. Pour reprendre le principe de fourmilière que recherche un promeneur dans une traboule, toutes les circulations verticales sont visibles depuis la cour avec un escalier hélicoïdal pour le bâtiment au sud et un escalier à double tournant pour le bâtiment au Nord. Enfin, des terrasses ou loggias partagées donnent sur cette cour à tous les niveaux pour le bâtiment au Sud et un niveau sur deux pour le bâtiment au Nord.
Ce projet de fin d’étude concerne une partie de la population française grandissante, les familles monoparentales, représentant une famille sur cinq. Répondant à la définition de coliving, les appartements sont prévus pour servir de refuge à tout parent séparé ou divorcé pour une durée plus ou moins courte. Reprenant les canuts de Lyon, la hauteur sous plafond de 4,3 m, permet l’existence de mezzanine dans chaque appartement. Il existe donc 3 typologies : La première est un appartement proposé pour les familles nombreuses avec une chambre pour enfants en double hauteur et pourvu d’une mezzanine. Une trappe d’escalier permet de la diviser en deux. La deuxième est un appartement ou la chambre d’enfant peut se transformer en bureau avec un lit escamotable. Le but dans cette typologie est que tous les espaces de l’appartement soient utilisés constamment, que ce soit la semaine avec ou sans enfant. En effet, la garde partagée demande souvent une chambre en plus pour les enfants qui finalement n’est utilisée que 50 % du temps. Or, ce sont des mètres carrés importants qui peuvent être une vraie charge pour un parent tout juste séparé. Dans cette troisième typologie, l’idée est donc de partager la chambre des enfants avec l’appartement mitoyen, en miroir. Ainsi, si les deux parents s’accordent, l’un peut avoir son ou ses enfants la semaine 1 et l’autre la semaine 2. Ils partagent alors le loyer de cette chambre. Un parent séparé avec garde partagé ayant d’une semaine à l’autre une vie de parent ou d’adulte célibataire, d’autres programmes s’ajoutent afin de favoriser les interactions sociales comme un café-théâtre, une salle de sport, ou un espace de coworking afin de prévenir de tout isolement non désiré