Folding screens - Emmanuelle Villard

Donc la prise en compte du lieu d’exposition est toujours fondamentale. Il s’agit d’un dialogue entre les pièces, l’espace qu’elles génèrent et l’espace qui les accueille. C’est une expérience de confrontation… Pour moi un regard, c’est forcément un corps qui regarde, c’est physique, c’est un corps qui sent et qui se déplace. Je parle de mes expositions comme je vais parler d’un lieu, d’un espace. Et je reconfigure à chaque fois le lieu en provoquant des cheminements particuliers. Le projet à Versailles pousse cela à son paroxysme, parce que c’est comme si j’avais extrait un détail d’un tableau pour l’agrandir des milliers de fois et faire en sorte que les gens s’y promènent. Donc j’ai vraiment beaucoup de mal à dire qu’il s’agit d’une installation. Finalement, c’est une très grande peinture. Et en même temps, c’est un coup de microscope sur une partie du travail.
Emmanuelle Villard