Soutenance de thèse de Frank Rambert
L'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines,
L’École doctorale Cultures, Régulations, Institutions et Territoires – CRIT
Le LéaV, École nationale supérieure d’architecture de Versailles – ENSA-V
présentent l’avis de soutenance de Monsieur Frank Rambert,
autorisé à présenter ses travaux en vue de l’obtention du Doctorat de l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines en Architecture.
« Routes et jardins. Les cimetières britanniques de la Grande Guerre sur le front ouest ».
Le lundi 30 janvier 2012 à 14H00
à
L’École nationale supérieure d’architecture de Versailles
5 avenue de Sceaux
78000 Versailles
Salle des Conseils.
Membres du jury
Cyrille SIMONNET, Professeur des Universités, à l’Université de Genève, Suisse – Rapporteur
Paolo AMALDI, Professeur des Universités, à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon – Rapporteur
Philippe POTIE, Professeur des Universités, à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles – Directeur de thèse
Jean-Yves MOLLIER, Professeur des Universités, à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines – Examinateur
Catherine BRUANT, Professeur des Universités, à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles – Examinateur
Thierry PAQUOT, Professeur des Universités, à l’Université de Paris XII, Créteil – Examinateur
Résumé:
1914-1918. Pendant toute la durée de la guerre, les Britanniques ont établi le long de la ligne de front des cimetières qui ont été maintenus là où ils ont été implantés. Il y en a 967 qui dessinent encore la ligne de front aujourd'hui disparue. Ces cimetières sont tous différents par leur dessin mais tous semblables parce que constitués des mêmes éléments. Clos par une murette, il y a une croix et s'ils sont suffisamment grands, une grande pierre et un abri pour les visiteurs. Il y a une stèle pour chaque soldats, toutes identiques quelques soient les nationalités, les classes sociales, les religions, les grades. Un gazon, des fleurs, des arbres font de ces cimetières comme des jardins clos au milieu de la campagne.
Comme jardins, ils sont à l'image de l'Angleterre, ils sont comme autant d'ambassades qui marquent et prennent possession d'un territoire qui n'est pas le leur. Par cela ils marquent la conquête d'un territoire.
Comme lieux de sépultures maintenus et marqués d'autant de stèles qu'il y a de soldats morts, par la conservation des corps, ils assurent la conservation d'un territoire de guerre qui eut disparu sans ce geste d'appropriation.
Ainsi ces jardins clos apparaissent comme autant d'empreintes sur une terre étrangère. Empreinte par leur dissémination, par leurs ressemblances, parce qu'ils sont issus d'un même moule à l'image de l'ile mère.
Nous évoluons sur une terre marquée d’empreintes ; de celles enfouies, laissées par la guerre, à celles révélées des cimetières et nous voulons savoir comment cela fabrique le territoire de l’homme. L’homme marque ses territoires avec la conscience que ces choses lui survivront et que c’est cela qu’il désire.