Expositions - La Maréchalerie

Les hauts reliefs - Jean-Luc Bichaud

Exposition du 19 janvier au 12 mars 2005

Jean-Luc Bichaud, vue générale de l’exposition, Les Hauts-reliefs et Les Lignes, La Maréchalerie, 2005, photo © B. Huet, Tutti, Paris.

L’exposition

Les Lignes

Installation graphique créée pour La Maréchalerie, Les Lignes se composent de dizaine de fils de nylon tendus verticalement entre sol et plafond, à la façon d’un rideau de pluie, balayant la trouée de la baie vitrée. Des bouchons de pêche soulignent le niveau d’un paysage extérieur … Suivant la position du spectateur, l’installation fragile et tenue, mirage perpétuel pour regard vague, disparaît et réapparaît brusquement sous un angle légèrement différent, le regard étant « accroché » par l’amas bigarré des petits flotteurs.

 

Les Hauts-reliefs

Un grand « nuage » suspendu, constitué de tronçons de tube pvc transparent, assemblés entre eux par des modules permettant de constituer des polygones, sorte de macromolécule, de polymérisation géante, s’égoutte très doucement sur des petites plateformes suspendues horizontalement et situées à différents niveaux sous le « nuage ». L’eau, recueillie dans ces réceptacles, conflue vers une pompe qui renvoie le liquide vers la structure « pluvieuse ». Les plateaux récupérant les gouttes d’eau sont de petits paysages similaires, de tailles différentes. C’est une sorte d’archétype de paysage avec de petites collines, un lac ou une mer qui les ceinture. Le niveau « zéro » du paysage, c’est-à-dire le niveau de l’eau, correspond à la hauteur du regard du spectateur. Cette machine à pleuvoir fonctionne en autarcie, recyclant éternellement le liquide en circulation. Le côté irrégulier et musical des gouttes d’eau crée une animation sonore. L’ensemble semble illustrer le cycle de l’eau, image d’Epinal volontiers nostalgique sortie tout droit du livre de leçon de choses ; cependant, il s’en écarte radicalement au niveau scientifique, par l’absence des phénomènes d’évaporation et de condensation. La visibilité aléatoire du réseau-nuage transparent (suivant la position du spectateur) fait écho au jeu d’apparition / disparition des lignes garnies de flotteurs. Au contraire, le côté souple et enchevêtré du réseau de tubulures du nuage est en opposition formelle avec le côté vertical et linéaire des lignes ; deux occurrences graphiques différentes dialoguent dans le même espace.

L’artiste

Dans ses installations, Jean-Luc Bichaud travaille le plus souvent avec du vivant : fleurs, plantes, poissons rouges… Suivant le principe de la greffe pour fondement directeur, se mettent en place des rencontres improbables entre des milieux hétérogènes. Son univers poétique s’ancre dans une économie de la circulation, de la promenade, faisant du temps un facteur prépondérant. Les objets évoluent selon des lois naturelles. La nature est maîtrisée, canalisée « spectacularisée », hors sol. Transformée alors en source continue d’images… Ses machines à domestiquer l’eau fonctionnent en circuit fermé. Elles s’alimentent d’elles-mêmes. Objets absurdes, comme des clepsydres sans graduations. Malgré leur incongruité, elles se fondent dans le décor, s’intègrent à l’architecture, jouant pleinement de leur transparence. »

Frank Lamy, extraits du catalogue « Les heures claires », Villa Savoye, Poissy, 2002

 

L’édition

L’édition-dépliant fait suite à l’exposition éponyme conçue par Jean-Luc Bichaud, présentée à La Maréchalerie du 19 janvier au 12 mars 2005.

Édition_La Maréchalerie
2005 I 60 x 42 cm I Diffusion gratuite

Édition disponible à La Maréchalerie aux horaires d'ouverture au public
Renseignements lamarechalerie@versailles.archi.fr 

Visuels de l'exposition

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