Les années 1960 hic et nunc
présenté par Georges Farhat, directeur de l'ouvrage et Michel Denès et Vincent Jacques, deux des auteurs.
L'héritage des années 1960 marque en profondeur notre présent. Bien plus qu'on ne l'admet, il « travaille » nos pratiques et nos représentations sociales, par reproduction ou rejet, et ce à mesure de son éloignement dans le temps. Sur le plan conceptuel, il exerce une fascination croissante auprès des professionnels de l'architecture, de l'urbanisme et du paysage, cependant que son examen historiographique demeure un chantier ouvert. Dans le même temps, les traces physiques de ce passé récent, encore palpables, sont malmenées et disparaissent sous nos yeux : avec le projet social qui les avait portées mais avant même d'avoir été comprises dans la singularité de leur devenir ; avant que l'on ait saisi à quel point sa compréhension découle de ce que nous en faisons et que notre histoire s'actualise à travers un présent perpétuel. Tel est le paradoxe qu'abordent, d'un point de vue décidément rétrospectif, les textes issus de travaux de l'équipe de recherche AM:HAUS, du Laboratoire de l'École d'architecture de Versailles (LEAV), et présentés ici en trois sections : Écrits, Éléments, Ensembles. La première situe des postures critiques et théoriques des années 1960, d'une part, dans leur rapport à la période précédente, de l'autre, relativement à leur réactivation présente. La deuxième traite d'un « élément naturel » de la technologie en architecture (hydrocarbure, air, atome, lumière). Enfin, la troisième aborde des organisations spatiales à l'échelle des paysages urbains en insistant sur les dynamiques biophysiques et sociales du continuum qu'interroge notre projet : jadis et maintenant, ici et ailleurs. Georges Farhat
L'héritage des années 1960 marque en profondeur notre présent. Bien plus qu'on ne l'admet, il « travaille » nos pratiques et nos représentations sociales, par reproduction ou rejet, et ce à mesure de son éloignement dans le temps. Sur le plan conceptuel, il exerce une fascination croissante auprès des professionnels de l'architecture, de l'urbanisme et du paysage, cependant que son examen historiographique demeure un chantier ouvert. Dans le même temps, les traces physiques de ce passé récent, encore palpables, sont malmenées et disparaissent sous nos yeux : avec le projet social qui les avait portées mais avant même d'avoir été comprises dans la singularité de leur devenir ; avant que l'on ait saisi à quel point sa compréhension découle de ce que nous en faisons et que notre histoire s'actualise à travers un présent perpétuel. Tel est le paradoxe qu'abordent, d'un point de vue décidément rétrospectif, les textes issus de travaux de l'équipe de recherche AM:HAUS, du Laboratoire de l'École d'architecture de Versailles (LEAV), et présentés ici en trois sections : Écrits, Éléments, Ensembles. La première situe des postures critiques et théoriques des années 1960, d'une part, dans leur rapport à la période précédente, de l'autre, relativement à leur réactivation présente. La deuxième traite d'un « élément naturel » de la technologie en architecture (hydrocarbure, air, atome, lumière). Enfin, la troisième aborde des organisations spatiales à l'échelle des paysages urbains en insistant sur les dynamiques biophysiques et sociales du continuum qu'interroge notre projet : jadis et maintenant, ici et ailleurs. Georges Farhat