Diplômés

[INTERVIEW ALUMNI] : Camille Salomon

Camille Salomon est d’Architecte d’État depuis son diplôme obtenu en 2012 à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles. Après 10 ans de pratique, elle décide de prendre du recul sur sa pratique d’architecte et l’orienter davantage vers un sujet d’intérêt qui a traversé son parcours et sa pratique depuis son diplôme : la réhabilitation de l’existant. Elle revient pour nous sur son parcours et son choix d'intégrer le Mastère Spécialisé TEC XX pour développer ses compétences. 

Quel est votre parcours professionnel ?

Mon diplôme d’architecte d’état obtenu en 2012 à de l’école Nationale d’Architecture de Versailles et encadré par les enseignants Ido Avissar et Djamel Klouche, porte sur la transformation du Grand Ensemble de Bron Parilly. Au sein de l’agence LIN urbanistes architectes, je participe aux études projet pour l’aménagement des futures stations de métros s’inscrivant dans le projet du Grand Paris. Résidente à Berlin de 2014 à 2017, je m’intéresse à la valorisation de sites abandonnés sur deux concours menés en association avec Valentin Cordebar Architecte : la transformation de tribunes sportives abandonnées de Berlin-Ouest, et la reconversion d’un hippodrome en quartier mixte bureaux-logements à Vienne. De retour en France en 2017, je m’inscris à l’ordre des Architectes d’Ile de France et fonde CSA. Sur le chantier de caserne de Reuilly en association avec LIN et Rotor, je développe un intérêt particulier pour la thématique du réemploi au travers son application et sa mise en œuvre. En 2019-2021, je participe aux programmes de recherches européens CHARM « Optimiser la réutilisation des ressources matérielles et naturelles » et FCRBE « Faciliter la circulation des éléments récupérés dans la construction ». Je réalise des projets de logements collectifs en réhabilitation lourde, ainsi que des projets neufs situés sur des contextes urbains contraints, tel que le Foyer Jeunes Travailleurs à Montrouge, nominé en 2023 au prix de l’équerre d’argent, catégorie de la première œuvre.

Pourquoi avez-vous choisi d’intégrer le Mastère Spécialisé Tec XX ?

Après 10 ans d’expérience en agence et appliquée à la réalisation de projets, j’ai souhaité prendre du recul sur ma pratique d’architecte et l’orienter davantage vers un sujet d’intérêt qui a traversé mon parcours et ma pratique depuis mon diplôme : la réhabilitation de l’existant et la volonté de faire avec le déjà-là.
Le DPEA TEC XX (première mouture avant le Master Spécialisé) offrait l’avantage d’une formation diplômante sur une année, et donc compatible avec l’activité de mon agence.
Le programme riche et traversant différentes disciplines (histoire, technique, acoustique, thermique, économique...) correspondait à l’approche pluridisciplinaire que je conçois de la profession d’architecte.
La formation proposait également un format complémentaire entre la théorie et la pratique, intégré l’un à l’autre dans le processus de la formation. L’alternance de cours théoriques et de conférences sur des exemples de réalisation par des architectes praticiens permettait de nourrir ma culture architecturale, ce à quoi j’aspirais en réalisant cette formation. Enfin, les sites d’études en partenariat avec les bailleurs permettaient de s’inscrire dans une pratique architecturale du projet appliquée.

Enfin, quelle est votre actualité, avez-vous des réalisations en cours, des projets à partager, des coups de cœur ?

J’ai remporté en mars 2024 un concours portant sur la réhabilitation d’un ensemble des années 70 (architectes : Marcel Astorg, Rogers Sales, Marcel Leboucher) de 262 logements et d’un socle commercial situés 41 avenue de Flandres dans le 19ème arrondissement à Paris. Les travaux seront réalisés en milieu occupé. La mission diagnostic a démarré en juillet 2024, et nous visitons actuellement les appartements. Je suis très motivée par ce nouveau projet qui s’inscrit complètement dans la continuité de la formation et me permet directement de mettre en pratique les acquis de la formation.

Nous remercions chaleureusement Camille Salomon pour son témoignage.