Soutenance de doctorat en Architecture de Madame Lucile Pierron
L'école doctorale : Sciences de l'Homme et de la Société et le LéaV, laboratoire de recherche de l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Versailles présentent l'avis de soutenance de Madame Lucile Pierron autorisée à présenter ses travaux en vue de l'obtention du Doctorat de l'Université de Paris-Saclay,préparés à l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Versailles en : Aménagement, architecture
"Architectures religieuses en Lorraine durant les Trente Glorieuses : trois décennies d’expérimentations à l’épreuve de la modernité"
Jury :
M. Paolo AMALDI, Professeur, Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Versailles, FRANCE - Directeur de these
M. Philippe DUFIEUX, Professeur, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, FRANCE - Rapporteur
M. Gilles RAGOT, Professeur, Université Bordeaux Montaigne, FRANCE - Rapporteur
M. Gilles-Antoine LANGLOIS, Professeur, École nationale supérieure d’architecture de Paris Val-de-Seine, FRANCE - Examinateur
Mme Catherine BRUANT, Chercheure titulaire, Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Versailles, FRANCE - CoDirecteur de these
Mme Giulia MARINO, Architecte, École polytechnique fédérale de Lausanne, SUISSE - Examinateur
Résumé
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale émerge en France un mouvement de renouveau de l’architecture religieuse et de l’art sacré sous l’impulsion d’un clergé soucieux de repositionner l’Église au cœur de la création contemporaine. S’appuyant sur une liturgie réformée, la communauté religieuse s’engage dans l’édification de nouveaux lieux de culte, qui sont une occasion de mettre en œuvre des formes audacieuses par l’emploi de techniques constructives innovantes. Particulièrement meurtrie par la guerre, la Lorraine devient le site d’une modernité réinventée, un territoire riche d’expérimentations architecturales, formelles, constructives et typologiques, pour lesquelles les réalisations de l’entre-deux-guerres en Suisse et en Allemagne font figure d’avant-garde. Ce travail de thèse analyse les liens entre les aspirations de l’Église catholique, les contraintes imposées par le contexte de la Reconstruction et de l’urbanisation accélérée des territoires, et la réponse formelle et matérielle proposée par les concepteurs de l’époque. Le corpus général concerne la production de cent dix-sept projets et réalisations conçus en Lorraine entre 1945 et 1975. Il se concentre sur les architectures les plus novatrices, tout en répondant à la volonté de proposer une palette d’objets diversifiés, tant du point de vue de leur histoire que de celui de leur matérialité. Les églises du corpus sont l’œuvre d’architectes d’origines géographiques variées et à la notoriété multiple. En outre, ces réalisations, d’une envergure plus ou moins grande, s’inscrivent dans divers contextes géographiques : urbain, périurbain et rural. Croisant les approches quantitative et qualitative, ce travail s’articule autour de trois principaux champs de recherche : - les conditions de production de l’objet architectural : accès à la commande, financements, acteurs, etc. ; - les influences et la question de la réception, notamment au travers d’une étude des revues spécialisées et de la presse catholique ; - enfin, la matérialité de l’objet et sa réalité constructive.
Mots-clés : architecture religieuse, modernité, église, renouveau liturgique, Trente Glorieuses, Lorraine